Réponses au sondage du Nouvelliste par Philippe Nendaz (2017)

philippe%20nendaz%202%201%20sur%201-21.       Les démarches pour une fusion des communes de la vallée en une seule commune d’Hérens doivent-elles être entreprises durant la prochaine législature ?  Pourquoi ?

Oui. La fusion n’est pas un but en soi. Il s’agit d’un processus réflexif et participatif dans lequel chaque citoyenne et chaque citoyen doit se sentir concerné. La fusion représente la conséquence de la volonté citoyenne de fédérer les ressources pour une meilleure efficience et pour une nécessaire évolution identitaire. Etant donné le temps nécessaire pour aboutir et la nécessité de réunir nos forces dans délais relativement brefs il est essentiel d’entreprendre les premières démarches durant la prochaine législature. Il en va non seulement du développement économique et démographique de nos communes mais aussi de la création d’une entité forte et représentative au niveau cantonal.

Par ailleurs, la complexification des dossiers à traiter par les organes exécutifs nécessite des compétences, une expertise et un formation de plus en plus poussées. Il est dans ce sens indispensable que les élus puissent mener à bien leur mandat avec un statut mieux défini.

2.       Une fusion moins élargie est-elle envisageable ? Si oui, à combien avec qui et pourquoi ?

Oui, clairement. Le processus de fusion peut se réaliser en plusieurs étapes. Dans l’idéal, les cinq communes du Val d’Hérens devraient se mettre en projet ensemble. Si cette solution n’est pas envisageable, une fusion par étape des communes de la rive droite et de celles de la rive gauche est tout à fait envisageable. Hérémence partage un vaste territoire touristique avec Vex et pourrait profiter de l’essor de la population de cette commune de moyenne montagne. Vex a également beaucoup d’avantages à se rapprocher dans un premier temps de la commune d’Hérémence: réunion des services publics, meilleure efficience administrative, développement touristique, essor démographique etc…

3.       Si une fusion devait se faire, dans quel délai ? 8 ans, 16 ans, plus ?

Un processus de fusion ne doit pas céder à la précipitation. Dès lors qu’il est enclenché, une large démarche consultative et participative est nécessaire. Par la suite, des discussions doivent avoir lieu au sein de chaque commune puis, des modélisations d’organisation proposées. Cela prend du temps et nécessite une adhésion de la population. Je suis tout de même persuadé qu’en deux législatures, avec de la volonté et de l’énergie de chacun, le processus devrai pouvoir aboutir.

4.       Avec des communes de plus en plus petites, quelles autres solutions qu’une fusion avant d’atteindre la taille critique ?

La poursuite et l’intensification des collaborations dans la plupart des secteurs. Le risque consiste cependant à multiplier les collaborations et créer ainsi une embolisation des coordinations au détriment de la qualité des prestations ou de devoir être à un moment donné obligé d’agir dans la rapidité et la précipitation dans l’élaboration de fusions à terme nécessaires.